Science

Eh bien pour le savoir, il faudra attendre encore deux semaines, parce que M. Grotzinger refuse d'en dire davantage, sous prétexte que toutes les vérifications n'ont pas encore été faites. Le scientifique de la NASA a créé tout un émoi depuis qu'il a accordé, mardi, une entrevue à la radio publique américaine (NPR), au cours de laquelle il a évoqué une découverte majeure faite par le robot Curiosity. «Ce sont des données qui vont entrer dans les livres d'histoire. Cela semble vraiment bon», a-t-il affirmé, sans toutefois aller plus loin. Hier, lors d'un échange de courriels avec le magazine Wired, M. Grotzinger a révélé que la découverte serait rendue publique au début de décembre, lors du congrès annuel de l'Union américaine de géophysique. Mais le mal était fait : tout Internet se demandait hier ce que la NASA avait bien pu dégoter sur la planète rouge, et le consensus qui se dégageait des commentaires était qu'après les propos de M. Grotzinger sur les «livres d'histoire», toute annonce ne portant pas sur la découverte d'une molécule organique - donc possiblement d'origine biologique - constituerait une déception. Grosse commande... En après-midi, toutefois, Guy Webster, porte-parole du Jet Propulsion Laboratory, d'où la mission Curiosity est dirigée, a tout fait pour réduire les attentes. «Concernant sa remarque sur les livres d'histoire, la mission dans son ensemble est de nature à entrer dans les livres d'histoire [...]. Il n'y a rien de spécifique à venir qui soit bouleversant», a-t-il commenté lorsque joint par l'Agence France-Presse. «John [Grotzinger] était ravi de la qualité des analyses sur les échantillons en provenance du robot alors qu'un journaliste était dans son bureau la semaine passée. [...] Il a par le passé déjà été enthousiasmé par de précédents résultats, et il le sera de nouveau à l'avenir», a-t-il ajouté.
L’homme ambitionne toujours de pouvoir y séjourner, voire y habiter. L’exploration humaine de l’univers n’en est qu’à ses premiers balbutiements et pourtant il en ressort parfois des découvertes incroyables. Alors que de l’eau a été trouvée sur Mercure et sur Mars, c’est au tour du satellite naturel de la Terre d’abriter de la glace tant convoitée. Même si dès 2008 les chercheurs y avaient trouvé de l’eau dans son magma, une nouvelle étape est franchie dans l’objectif de conquête des astronautes. La présence d’eau : le graal pour y séjourner, voire y habiter si elle est exploitable. Une équipe de scientifiques a en effet confirmé qu’il y avait de la glace en grande quantité sur la Lune et ce, aussi bien au pôle nord, qu’au pôle sud. C’est l'instrument Moon Mineralogy Mapper (M3) de la NASA à bord du satellite indien Chandrayaan-1, lancé en 2008 par l’Institut Indien de Recherche Spatiale, qui a permis d’identifier et récolter des dépôts de glace. Dans un communiqué officiel, la NASA explique : “Le bleu représente les localisations de glace, tracées sur une image de la surface lunaire, où l'échelle de gris correspond à la température de surface (plus sombre, représentant des zones plus froides et des tons plus clairs indiquant des zones plus chaudes). La glace est concentrée dans les endroits les plus sombres et les plus froids, dans l'ombre des cratères.“ Si la NASA suspectait déjà cette présence tandis que d’autres pensaient à de la roche stérile, elle déclare que c’est “la première fois que des scientifiques ont directement observé des preuves définitives”.